« Le Neverland. Un pays qui t’arrache les pieds de la réalité. Un pays où tu oublies tout ce qui t’attache au monde. Là-bas il y a des Lost Boys et des fées ! Viens ! Ferme les yeux et crois que tu voles ! Tu vas voir c’est facile. »
Julien Rocha écrit entouré d’enfants. Il se rend dans les écoles et dans les centres sociaux. D’une résidence d’écriture à l’autre, il écrit et teste ses textes auprès des petit.e.s comme des grand.e.s. Il y éprouve, chaque fois, l’intérêt de chacun.e pour la langue et les histoires qui nous construisent. Neverland est assurément l’une d’entre elles.
Tout en développant des thèmes chers à son cœur : le monde de l’enfance, le virtuel comme échappatoire à la réalité ou encore la déconstruction de la famille, l’auteur et metteur en scène confronte à l’histoire imaginée par James Matthew Barrie, des scènes plus ancrées dans notre présent. Crochet et ses pirates, sirènes, indien.ne.s, Lost Boys, « fée bricole » cohabitent donc très harmonieusement avec un Peter terrifié à l’idée de grandir, fan de jeux vidéo, ou une Wendy/Moïra éprise d’aventures et de boxe française.
Cet assemblage inattendu, souvent très poétique, éclaire d’un jour nouveau les rêves et les inquiétudes des enfants d’aujourd’hui. Emmené par la fantaisie et l’extrême vitalité de trois comédien.ne.s ébouriffant.e.s, Neverland agit sur les spectateur.rice.s comme un puissant antidote à la morosité ambiante.