Un soir, alors que le père et l’enfant mangent dans la cuisine,
une bourrasque de vent ouvre violemment la porte. Le loup entre.
On retrouve dans Maja, nombre des éléments d’un conte de fée. Il y est ainsi question d’un loup, mais également d’une mère disparue et d’un jeune garçon resté seul avec son père. À partir de ces quelques éléments, la metteuse en scène Maud Lefebvre, membre du prolixe et stéphanois Collectif X, déploie une étonnante dramaturgie fondée sur l’image, l’objet et la marionnette. Les scènes s’enchaînent à la manière de séquences cinématographiques au sein desquelles les effets de lumière semblent agir comme des révélateurs. Sans nous en rendre compte, nous glissons petit à petit vers l’onirisme, vers le fantastique.
Portée par trois comédiens.ne.s au plateau, Kathleen Dol, Arthur Fourcade, Lucile Paysant et la marionnettiste Cristina Iosif, cette fable des temps modernes, poétique et saisissante, interroge avec beaucoup d’acuité le rapport à la transmission dans la relation filiale et l’apprentissage individuel constant