C’était la limite à ne pas franchir
Il paraît que rien ne peut justifier le recours à la violence physique. Il paraît qu’il est toujours possible de rester calme à la table des négociations, quelles que soient les personnes et parties en présence, quelle que soit l’urgence de la situation. Cette idée, largement reprise dans les médias et par la classe politique lors de « l’affaire des chemises arrachées d’Air France », est le point de départ du nouveau spectacle de la Compagnie Babel.
Les Moments doux abordent sans fard la pluralité des manifestations de la violence dans notre société, à l’école, dans la famille ou au travail. Les artistes s’appuient sur des témoignages de personnes d’horizons divers afin de multiplier points de vue et subjectivités. De quelle manière les rapports de domination nous traversent-ils dès l’enfance ? Comment montrer ce qui est habituellement invisibilisé, marginalisé ou euphémisé ? Le travail d’Élise Chatauret et de Thomas Pondevie, marqué par un vrai sens plastique et une grande finesse dans la direction d’acteur.rices, aborde ces questions politiques brûlantes avec une rare sensibilité.