Annie – En fait, il n’y a que les femmes pour faire croire à l’homme.
Miriam – C’est vrai ça.
Judy – C’est exactement ça.
En souvenir d’un ancien amour, un homme prête une maison à des femmes artistes qui en font pour quelques temps leur atelier… Il y a quelques règles à respecter, laisser une œuvre en fin de séjour, et accepter la présence d’une femme de ménage qui veille sur la maison, autant que sur ses locataires. Sur trois époques successives – les années cinquante, soixante-dix et deux mille-vingt – la position de la femme et de l’artiste, seule, en collectif, féministe ou pas, est mise en regard. La pièce aborde en creux ou plus frontalement, une foule de questions passionnantes : le rapport aux hommes, la sororité, la question des classes, le rapport au travail, etc. À l’origine de ce beau projet, il y a l’exposition « Womanhouse » qui eut lieu en 1972 en Californie, dans laquelle vingt-cinq femmes artistes investissaient une maison abandonnée, explorant en profondeur les thèmes de l’asservissement féminin. Il y a également le très fort désir de réunir, comme ce fut le cas pour En travaux, ou J’ai bien fait, les comédiennes avec lesquelles Pauline Sales entretient de fidèles complicités : Olivia Chatain, Anne Cressent, Hélène Viviès et le comédien Vincent Garanger.