Rêver l’incroyable pouvoir de transformation de l’air
Sur le plateau, le public fait cercle autour de huit ventilateurs. Un maître des marionnettes apparaît. Vêtu de noir, il découpe et sculpte des sacs plastiques, muni de ciseaux et de scotch. Sous nos yeux, chaque sac incarne l’un des danseurs de cet incroyable ballet aérien. Pirouettes, sauts, rondes gracieuses, ils enchaînent des figures d’une grande élégance. Accompagné de la délicate musique impressionniste de Debussy, le souffle surgit : l’inanimé devient animé, l’ordinaire devient source d’émerveillement.
Chorégraphiée par Phia Ménard, artiste singulière invitée pour la première fois à La Comédie, cette pièce iconique n’a de cesse d’explorer avec grâce la poésie des métamorphoses. Questionnant la relation qu’entretient l’humain avec les éléments, la chorégraphe également circassienne offre une rêverie sur l’air, matière invisible qui ne se laisse pas facilement maîtriser. Ce foehn, du nom d’un vent sec et chaud des Alpes, devient alors le personnage principal de cette virtuose féérie pour le plus grand plaisir des petits et des grands.