« Louise dit que ça n’existe pas, plus tard, qu’il ne faut pas croire
qu’il y a un âge où soudain tout s’éclaircit, où on comprend tout
soudain comme par magie. Louise dit que dans le fond les adultes
sont juste des enfants qui ont grandi trop vite. »
L’autrice et metteuse en scène Carole Thibaut propose avec La Petite Fille qui disait non une étonnante relecture du Petit Chaperon rouge. À la croisée de la fable et du théâtre, cette création explore les rapports qu’une petite fille, Marie, entretient avec sa mère (infirmière de son état, qu’on devine très occupée) et sa grand-mère qui habite de l’autre côté de la cité. Pour rendre visite à son aïeule, Marie doit emprunter un chemin bien précis qui contourne les dangers. Jusqu’au jour où…
Après s’être beaucoup intéressée à l’adolescence et à la violence dans l’éducation, Carole Thibaut se penche sur la transmission transgénérationnelle. Tout en questionnant les concepts de désobéissance et d’émancipation, elle interroge les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte. Avec une grande perspicacité, elle révèle combien les voies de l’affirmation de soi sont souvent tortueuses et malaisées. Ce conte initiatique est aussi une grande et très belle histoire d’amour.